Aimé PAPEL (1884-1914), le grand-père sacrifié sur l’hôtel de la Patrie !

Sa dernière lettre envoyée à ses proches, date du début du mois d’Aout 1914. C’est à la veille de son départ pour le front où il mourra moins d’un mois plus tard. Il y écrit sa confiance en ses officiers. Bien Chers Parents C’est peut être la dernière lettre que je vous envoie du Golfe*. Nous partons demain mais personne ne doit savoir où nous allons, pas même le colonnel qui n’ouvrira le pli qu’au moment de notre mise en marche. Nous partons confiants en notre bonne étoile. Augusta n’a (…)

On a aussi conservé soigneusement le récit du dernier assaut où il est mort, envoyé plus tard à ma grand-mère par un camarade de son régiment ayant survécu (voir Bonus §26). Il est mort aux abords de la papeterie du petit village de Beauzée, non loin de Seraucourt, dans la Meuse.
… C’est là que le pauvre Papel est tué. Pauvre ami ! J’ai songé avec tristesse à ta femme, à tes deux enfants, à ce que tu nous avais dit à tous, « si je tombe enlevez-moi cette petite médaille, c’est un souvenir (…)

Aimé Papel, mort au champ d’honneur le 7 Septembre 1914, faisait partie de la 2ième Compagnie du 312ième RI (Régiment d’Infanterie) en provenance de Toulon. Les archives officielles de ce Régiment, décrivent avec précision les opérations qui ont précédé et suivi la mort de notre aïeul. Pour mieux comprendre les mouvements de troupe décrits dans les archives, et surtout reconstituer les derniers moments de mon grand-père, il est utile de bien visualiser comment la 65° DI était architecturée. (…)

Avant que sa vie ne soit brisée par la guerre, il était un sportif convaincu et co-fondateur du RCT, le Rugby Club Toulonnais, comme en atteste une plaque au stade Mayol de Toulon. On le voit en 1902 ci-dessous, à l’Etoile Sportive Toulonnaise, à droite.