Fernand PAPEL (1910-1985), le Tonton Hercule

C’était un géant peu bavard, à la carrure impressionnante, mais très secret et réservé. Il nous faisait un peu peur avec son air bourru et ses réactions imprévisibles.
Enfant, il devait être assez espiègle.
Un jour, en essayant de passer par-dessus la grille d’un parc, il y reste suspendu …. empalé sur sa mâchoire inférieure ! Devant la cathédrale de Toulon, après un coup de feu suite à une bagarre entre voyous, il s’exclame « c’est-moi qui l’ai reçue ! » « Ne dis pas de bêtises ! Tais-toi et cours ! » lui répond sa mère ! En arrivant à la maison Augusta retrouve en effet la balle perdue dans l’ourlet de son manteau, sous le sourire suffisant de Fernand !

Adulte, il veut déchirer son certificat de baptême par idéal communiste, au grand désespoir de ma grand-mère.

A gauche les deux frères Louis et Fernand (Louis est en fille !). A droite les mêmes un ou deux ans plus tard. Cette fois-ci c’est Fernand qui est en fille !

En pension au lycée Mignet à Aix, à 13 ans avec son frère Louis, il écrivait à sa mère et à son beau-père Hyppolite
"Cher Oncle, Chère Maman,
Je m’empresse de répondre à votre lettre qui m’a fait bien plaisir.
Voici nos bullettins de notes et les mets dans ma lettre ainsi que le dessin que j’ai lundi et mardi.
J’étais très embêté ces jours-ci car j’ai appris qu’il n’y avait que deux jours de vacances. Mais je me suis renseigné et un surveillant m’a dis que pendant les congés il n’y avais personne pour garder les élèves. Alors je te vois dans l’obligation de nous envoyer les sous pour le voyage.
********* auto-censure **************** Nous allons souper et je termine ma lettre sans l’avoir fini car la levée se fera ce soir. Votre Fernand qui vous aime et qui vous embrasse bien fort."