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Marie BIZE (1864-1938), ses maris, son trésor

Quand nous avons découvert, dans des malles poussiéreuses du grenier de la campagne des Moulières, vases chinois, services à thé en porcelaine fine et tapisserie de soie brodée, nous étions très jeunes et n’avons pas su poser à notre grand-mère les bonnes questions relatives à leur origine.

Plus tard après sa disparition, on se demanda qui pouvait bien être cet ancêtre voyageur qui était allé en Chine et avait ramené tout ça. A l’époque on n’allait pas en Chine pour les vacances !

Le « patron Besson » et le père de Marie Bize étaient sur la liste ! Tout ça se mélangeait avec la guerre de Crimée, aussi l’objet de nombreuses discussions pendant les interminables repas dominicaux.

Ce n’est qu’en essayant de dresser l’arbre généalogique de la famille, et en confrontant les dates et les faits historiques qu’on a pu retrouver les héros de cette histoire, ou au moins concocter un scénario qui pourrait tout expliquer. Le voici :

  • 1er tableau : Marie BIZE et Fernand-Marius PAPEL (1857-1886)
    5 mai, par Gihelpe

    Fernand-Marius né en Septembre 1857 à Alès devient ajusteur à 19 ans. Son père est mineur de houille au puits de La-Jasse près de la Grand-Combe. Fils unique (seul enfant survivant), ils sont logés dans un grand bâtiment au confort rudimentaire de la Compagnie minière. A cette époque le service militaire faisait l’objet d’un tirage au sort : 5 ans pour les malchanceux ou un an seulement pour les plus fortunés (trop souvent au sens littéral du terme !). A ses vingt ans Fernand, a soif (…)

  • 2ème tableau : Marie BIZE et Jean-Baptiste DUSSAUT (1856-1896 )
    3 mai, par Gihelpe

    Deux ans après la mort de Fernand-Marius, Marie Bize se remarie en 1888 avec Jean-Baptiste Dussaut. Elle n’avait que 24 ans quand elle s’est remariée, mais n’a pas eu d’autres enfants au cours des 8 ans de vie commune avec Jean-Baptiste. L’acte de mariage de 1888 stipule que Jean-Baptiste Dussaut était à l’époque locataire dans l’immeuble des Bize de la Place Gustave Lambert (anciennement Place du vieux-Palais) au moment du mariage. Il avait donc succédé à Fernand-Marius, son collègue de (…)

  • 3ème tableau : Le trésor du Tonkin
    1er mai, par Gihelpe

    La découverte du Trésor du Tonkin dans le grenier des Moulières, est un épisode très marquant de notre jeunesse qui fait que la Campagne et son trésor sont indissociablement liés pour nous.
    Dans le cellier, à côté du grand pressoir à vis sans fin, il y avait une petite trappe au plafond, à laquelle on accédait avec une simple échelle. C’est dans ce grenier qu’on découvrit un jour, des grosses malles poussiéreuses pleines de trésors innombrables, dont des tas de peintures à l’huile de (…)

  • 4ème tableau : Victor LARUE (1854-1924) le troisième mousquetaire !
    28 avril, par Gihelpe

    Victor Larue est donc le copain de régiment de Fernand-Marius et de Jean-Baptiste pendant leur service militaire à Toulon. Tous trois étaient des engagés volontaires. L’ouverture à Saïgon de son entreprise de glace et de bière à la fin de son service militaire au Tonkin, se traduit par un succès spectaculaire et immédiat. Son frère Gabriel et le fils de sa sœur, Louis Palanque, le rejoignent à Saïgon, pour s’associer avec lui. Quelques années après l’arrivée de Jean-Baptiste en Cochinchine, (…)