Andrée, dite Dédée, la très belle femme de Tony Marmottans avait eu une influence bénéfique dans sa vie artistique, au niveau inter-relationnel.
Elle était infirmière de profession.



De Dédée, j’ai beaucoup de souvenirs, avec son entrain et sa bonne humeur communicative, en particulier pendant les repas de Noël. Mais j’en ai un autre beaucoup plus personnel !
Vers l’âge de 15 ans nous étions allés en voiture, les deux familles de cousins, visiter une abbaye et les moulins d’Alphonse Daudet à Fontvieille. Lors du pique-nique sur l’herbe, alors que Dédée se penchait pour disposer les plats sur la nappe, j’ai aperçu son décolleté généreux juste sous mes yeux. Ce fût mon premier éveil érotique. Beaucoup plus tard, le soir de son enterrement, chez Zabeth, j’ai parlé à Tony de ce souvenir enfoui. Amusé, il m’a dit avec humour que maintenant il y avait prescription !
N’avait-il pas écrit dans Toulon Nostalgie :
"La Place d’Armes baigne dans un flot d’harmonie, autour du kiosque à musique. Certains ont loué des chaises pour être aux premières loges, d’autres sont venus avec leur pliant. Des marchands de frites traversent les rangs en silence. Quelques lascars profitent de la concentration générale pour zyeuter le corsage entr’ouvert de leurs voisines."
