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Le peintre et la retraite

samedi 3 mai 2025, par Gihelpe

Plus tard, il réalise aussi les plans de plusieurs immeubles sociaux au Pont du Las, en face du Palais des Sports de Jauréguiberry. Il est actif après sa retraite comme expert en bâtiment pour les tribunaux Toulonnais.
Un jour un colis avait été livré à son appartement de Valbourdin de la part d’un entrepreneur de Génie-Civil. Il contenait un magnifique tapis ancien. Ma grand-mère était folle de joie et l’avait déjà installé au milieu du salon. Quand mon grand-père est arrivé le soir il est entré dans une grosse colère, l’a remballé immédiatement (... le tapis !) et l’a fait renvoyer dès le lendemain à son expéditeur.

A part Baptistin, Madeleine, Marinette et Tony, on reconnait Georges Clémenceau au premier plan à droite ! (En fait c’est Nicolas Dulbecco !). A gauche ce sont sans doute aussi des Dulbecco. C’était le jour de remise de la médaille d’Officier de la Légion d’Honneur à Papy (la photo ci-dessous est prise au moment où on la lui remet. On reconnait la place de la Liberté à Toulon).

A gauche, la casquette et les épaulettes conservées par Zabeth. Les épaulettes sont celles d’un ingénieur général équivalent d’amiral donc 4 voire 5 galons.

Sa vraie passion c’est le dessin et l’aquarelle. Excellent dessinateur, il aimait parcourir la campagne et les « montagnes » Toulonnaises, son carnet de croquis dans la poche. Ses sujets de prédilection sont principalement des paysages naturels autour de Toulon, vieilles pierres, barques de pêcheurs tirées à terre, chapelles.
Il fait un inventaire précis et pratiquement exhaustif de tous les oratoires de la région Toulonnaise avec des annotations minutieuses. Tout est parfaitement classé dans ses innombrables carnets de dessin.
Dans la famille, on a tous extrait de ses carnets les plus beaux de ses dessins pour en faire des sous-verres qui décorent magnifiquement nos maisons.
On a toujours pensé faire une exposition de ses dessins, mais ça ne s’est jamais fait, malheureusement !

Sa deuxième passion c’est la philatélie.

Membre actif du Club Philatélique Toulonnais, il dessine même des cartes locales de la journée du Timbre. Mamie trouvait d’ailleurs qu’il passait trop de temps à « faire ses timbres », alors qu’il aurait pu bricoler dans la maison, mais il n’en avait cure, comme tous les passionnés.

Tony décrit dans son « Toulon des années trente » un père méticuleux et mari attentionné :

"Notre vie quotidienne, réglée comme une horloge, ne souffrait aucun changement. Le matin, au réveil, une agréable odeur de café envahissait l’appartement et venait me chatouiller les narines. Mon père, tôt levé, descendait à la boite aux lettres chercher le « Petit Var », qu’y déposait notre marchand de journaux et se mettait en devoir de préparer le café. Il utilisait une haute cafetière métallique, versant délicatement et par petites doses le contenu d’une casserole d’eau bouillante sur le filtre rempli de café moulu.
Nous nous disputions, ma sœur et moi, le privilège de moudre le café dans un moulin Peugeot coincé entre les genoux et de humer les effluves émanant du tiroir de cet instrument présent dans toutes les maisons. Mon père, quand il avait fini de « faire le café » en feuilletant son journal, portait la première tasse brûlante à ma mère encore dans son lit. Tout ce rituel du café, auquel on ajoutait une cuillerée de chicorée « parce que c’est bon pour la santé », se déroulait chaque matin comme un aspect rassurant de la vie familiale.

Une petite anecdote : vers la fin de sa vie, quand on lui disait qu’on allait au cinéma, il nous disait, facétieux, qu’il nous payerait le billet si on lui disait plutôt qu’on allait au « cinématographe », ce qu’on faisait volontiers !
Il ne savait ni conduire une automobile, ni même … monter à bicyclette.

A quatre-vingts ans il allait encore allègrement à pied, de notre maison de Claret près de la gare, jusqu’au Mourillon chez nos cousins. Ceci explique peut-être cela !
A l’occasion il transportait notre courrier interne de la bande des six. Quand il arrivait à la maison, on lui demandait : « Papy il n’y a pas de courrier des cousins ? ». Alors il cherchait dans son portefeuille et découvrait souvent un mot griffonné sur un bout de papier qu’il avait complètement oublié !
Il est vrai que si chez nos cousins il y avait déjà le téléphone, nous à Claret nous ne l’avions pas encore et nous ne l’avons eu que très tard, ainsi que la TV d’ailleurs !

Baptistin jouait du violon, mais n’a jamais été un grand virtuose. Pourtant à la fin de sa vie, quand il commençait un peu à perdre la tête, il s’angoissait parfois de ne pas pouvoir arriver à temps à Bruxelles pour y donner son concert ! Pourquoi d’ailleurs invariablement à Bruxelles ?

Parmi les nombreux dessins humoristiques qu’il faisait, nous en avons sélectionné d’abord deux qui sont en fait des cartes de menu et de listes de vins. Les autres sont extraits de ceux qu’il publiait chaque semaine dans la gazette des Travaux Maritimes. Il s’inspirait en cela des bandes dessinées du « Sapeur Camember » qui paraissaient dans les journaux de l’époque.

Portfolio

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