Antoine GARIBBO (1875-1957), le comédien

Antoine Garibbo, le parrain de Tony, était un cousin de ma grand-mère maternelle. Sa mère, Catherine Guglielmi était la grande sœur de Jean-Benoît, le père de ma grand-mère. Catherine s’est mariée à un certain Barthelemy Garibbo et ils eurent Antoine pour fils unique.
C’était un personnage !

Tony le décrit ainsi dans « Toulon des années trente » :
"Le parrain et la marraine tenaient de mon temps une place importante dans les relations familiales. On les choisissait avec soin, compte tenu de leurs qualités physiques, morales ou intellectuelles, s’imaginant qu’elles se transmettraient au nouveau-né. Si la vocation tardive de ma marraine Louisette (religieuse) ne m’a pas influencé, je crois bien avoir hérité de mon parrain le goût de tout ce qui touche au théâtre.
Je n’ai jamais su pourquoi mes parents me choisirent comme parrain Antoine Garibbo, un cousin de ma mère. Membre un peu atypique de notre famille, né en 1875, ce Toulonnais attiré comme bien d’autres à son époque par le théâtre se fit connaître par sa verve, ses talents de comédien-né.
Je me souviens de lui au milieu des années 30. Il s’était retiré du théâtre et probablement de la bohême toulonnaise, tenant un petit commerce de phonographes et de partitions musicales en haut de la rue de Lorgues, au numéro 9. J’ai quelque raison de croire que son père, Barthelemy, y avait été bouquiniste. C’était un homme portant beau, un chapeau mou vissé sur la tête, avenant et plutôt jovial. Il se montrait généreux avec moi quand j’allais lui souhaiter la bonne année. Mon parrain se retira peu avant la guerre à La Farlède où il finit ses jours."

Barthelemy Garibbo, le père-bouquiniste d’Antoine et peut-être Catherine Guglielmi sa mère.

Pour le baptême de Tony, Antoine Garibbo est debout à gauche. Debout à droite c’est Barthelemy Dulbecco, le cousin germain de Garibbo (Cap-Brun Janvier 1925).

PS : Le personnage sur les affiches c’est le chanteur de cabaret Mayol himself, gloire de la belle époque ! Par contre les paroles sont bien d’Antoine Garibbo.