Accueil > L’ARBRE GENEALOGIQUE > La branche MARMOTTANS > D’autres MARMOTTANS de souche > Pierre-Henri MARMOTTANS de Ste-Foy à Hyères (1805-1866 )

Pierre-Henri MARMOTTANS de Ste-Foy à Hyères (1805-1866 )

lundi 5 mai 2025, par Gihelpe

On ne sait pas grand-chose de Pierre-Henri, sauf que c’est lui qui a marcotté la branche Marmottan de Savoie vers la région Toulonnaise. En fait il s’est marié en 1836 avec une hyéroise de longue souche, la belle Pélagie Peiron. C’est l’arrière-grand-père de mon grand-père ! … rien que ça !!

On ne sait bien sûr rien de ses motivations pour avoir émigré de Savoie vers 1830. Sauf que … replaçons-nous dans le contexte historique :
En 1827 le représentant du Sultan Turc à Alger soufflette par agacement le consul français avec son éventail chasse-mouches. C’est le début d’une crise diplomatique qui va se terminer en fin-Mai 1830 par une expédition punitive de la France qui envoie une flotte de 450 voiliers et 37000 soldats à la conquête d’Alger. Ceci marque le début de la colonisation de l’Algérie. Une partie de cette flotte part de la presqu’île de Giens dans la rade de Hyères. Du temps des croisades on s’y embarquait déjà vers la terre sainte.

C’est là qu’on peut faire une hypothèse hardie. Imaginons que Pierre-Henri, né en 1805 et qui faisait tranquillement son service militaire actif de six ans en Savoie, ait été enrôlé dans ce corps expéditionnaire. Les menuisiers-charpentiers comme lui étaient indispensables à bord des voiliers en bois de l’époque ! Il a alors vingt-cinq ans. L’expédition-éclair ne dure qu’un mois et se termine en début-Juillet 1830 par la soumission du régent Turc, et le pillage de la ville. Quand la flotte retourne à Hyères, le service militaire de Pierre-Henri est pratiquement terminé. Les réservistes non-volontaires ne sont pas mobilisables pour ce genre d’opération militaire à l’étranger. Il rencontre Pélagie et se marie à Hyères en 1836. Il y exerce ensuite le métier de menuisier.

Si c’est vrai, et on peut toujours rêver, cette histoire ressemble furieusement à celle qui surviendra une cinquantaine d’années plus tard à un autre de nos ancêtres, Fernand-Marius Papel, parti de la Grand-Combe vers le Tonkin via Toulon en 1883, marié avec la Toulonnaise Marie-Bize et qui a démarré notre branche toulonnaise des Papel.

Il existe une solution radicale pour valider ou non cette hypothèse. Retrouver le numéro-matricule de Pierre-Henry et le carnet militaire de ses états de service. Ces carnets sont systématiquement conservés aux Archives nationales de chaque département, mais pas numérisés ni donc disponibles en ligne. Il faudra donc aller voir sur place. On verra ainsi s’il a fait partie de cette expédition d’Alger en 1830, et aussi s’il a été blessé au cours des combats. Ceci qui pourrait expliquer qu’il ait été hospitalisé à son retour à Hyères et qu’il aurait pu rencontrer ainsi Pélagie, qui venait visiter un de ses parents dans la même chambrée que Pierre-Henry !!

Petit clin d’œil de l’histoire, on a retrouvé dans les dessins de Baptistin Marmottans une dizaine d’aquarelles orientalistes qui ne sont pas du tout dans son style habituel et qu’il a réalisées en 1925, à Lorient, sans doute pour perfectionner sa technique. Il s’est inspiré de gravures parues dans le mensuel « L’illustration ».
Peut-être les a-t-il faites en souvenir de l’expédition de son arrière-grand-père ?

Pierre-Henri décèdera à Toulon de sa belle mort à 61 ans. Ses fils et petits-fils seront également menuisiers dans la région Toulonnaise.

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.