Les vacances au MonêtierMarie-Henriette Marmottans, dite Marinette, se destinait à être pianiste-concertiste. Elle fait de brillantes études au Conservatoire de Toulon avec un premier prix de virtuosité à la clef, formée par son cher professeur Escoffier. Malheureusement, la guerre de 39-45 est venue interrompre ses rêves à 21 ans.
Pour les vacances d’été son père les amenait dans les Alpes, au Monêtier, pour une quinzaine de jours. Ma mère avec son frère Tony et toute une bande de copains, dont un cousin éloigné, Jacques Laporte, dont elle était secrètement amoureuse (malgré son nom il n’apparait pas dans l’arbre), se retrouvaient chaque année pour crapahuter sur les chemins de montagne avec leurs grosses chaussures à crampons, et la barre des Ecrins en arrière-plan.
Elle en a gardé des souvenirs émerveillés, et ses yeux brillaient chaque fois qu’elle en parlait.
Plus tard, nos parents nous y ont amené pour des vacances d’été, les Marmottans en voiture et les Papel en train.
Je me souviens très bien d’y avoir découvert avec délice pour la première fois le yaourt. C’était au restaurant, il était bien sûr fait artisanalement et servi dans des petits pots en verre individuels. A la fin nous jouions tous les six à faire tourner bruyamment nos cuillères dedans, jusqu’à ce que nos parents exaspérés nous somment d’arrêter, se souvient Zabeth.
Jacques Laporte, le grand amour secret :
