Accueil > L’ARBRE GENEALOGIQUE > La branche PAPEL > Augusta TREMELET (1888-1980), ma grand-mère paternelle > Quatrième tableau : La retraite heureuse

Quatrième tableau : La retraite heureuse

jeudi 1er mai 2025, par Gihelpe

En 1938, quand sa belle-mère Marie Bize décède, Augusta hérite des petites propriétés de Fernand-Marius le « tonkinois », à la Grand-Combe.
Il s’agit d’une petite maison et d’une parcelle boisée attenante. Pour améliorer l’ordinaire, ma grand-mère décide de les vendre. Elle part à la Grand-Combe en train (évidemment !), mais descend une station trop tôt. Heureusement c’est un omnibus et les stations ne sont éloignées que d’une dizaine de kilomètres. Elle prend son courage à deux mains, ou plutôt à deux pieds et fait la distance en marchant le long de la voie-ferrée.
Le jour de la vente de la maison, au moment de signer, le marchand de biens qui avait rédigé le contrat lui demande si elle confirme que le petit bois derrière la maison fait bien partie du lot. Ma grand-mère acquiesce, pensant qu’il s’agit du petit tas de bois de chauffage stocké sous l’escalier.
Et c’est ainsi qu’est parti, pour quelques sous, la parcelle boisée attenante à la maison !!

Ma grand-mère est devenue complètement sourde vers l’âge de 56 ans, à cause disait-elle, du vacarme « assourdissant » des bombardements des Alliés sur la ville à la fin de la guerre 39-45. Elle portait donc un appareil auditif assez volumineux, avec un arceau métallique qui s’emmêlait dans ces cheveux et se mettait souvent à siffler par effet Larsen. Parfois pendant les repas dominicaux trop bruyants, elle éteignait discrètement son appareil et s’isolait ainsi complètement.

Elle était d’un caractère joyeux malgré tous ses déboires. Nous passions beaucoup de temps avec elle et elle fut un personnage important de notre enfance, symbole de courage et de détermination.

La Place Gustave Lambert, anciennement Place du Vieux Palais, avec en second plan, en rose, notre maison de famille.
Achetée en 1867 par les parents de Marie Bize, elle est restée dans la famille plus d’une centaine d’années. Marino y a vécu plusieurs années aux deux derniers étages transformés en duplex, avec Claude et leur fils Mathieu.

Portfolio

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.