Au début de 1922, ses amies secrétaires présentent à Augusta, Edouard Hyppolite, récemment divorcé sans enfants, d’un premier mariage à Barjols avec Alexandrine Allemand (quelle trahison !) en 1897, et qui tient une boucherie au n°6 du quai Saturnin-Fabre de La-Seyne. Il a 15 ans de plus qu’elle. Le mariage de raison a lieu en novembre 1922.



On peut noter que 1922 a été une année éprouvante pour Augusta. En Juillet elle transfère les cendres d’Aimé, son premier mari, dans le caveau familial à Toulon. En Aout son oncle Hippolyte Tremelet, qui avait été à l’origine de son mariage avec Aimé, se suicide à Paris. En Novembre, elle fait un mariage de raison avec un autre Hyppolite : Edouard.
L’historien de La Seyne Marius Audran signale dans son ouvrage dédié aux moyens de transport à La Seyne :
C’est ainsi que M. Hyppolite, boucher sur le port, fut l’un des premiers à disposer d’un camion pour son commerce.
Edouard avait un frère ainé à La Seyne, Célestin, charcutier de son état. Il était marié avec Marie Raybaud, de Bargemon et avaient huit enfants, dont six garçons.



C’est Edouard qui achète la Campagne des Moulières en 1932 quand il part en retraite. C’est alors pour eux une résidence secondaire. Il décède en 1935. On n’entendra pas du tout parler de lui pendant notre enfance.
… sauf peut-être Bernard, qui se souvient que notre père lui avait raconté une fois, que le jour du décès d’Edouard, il avait dû apporter une petite enveloppe d’argent au curé qui attendait au coin de la rue avant de procéder à la cérémonie religieuse à laquelle les divorcés n’avaient pas droit. Ceci avait sans doute conforté son aversion pour les « capelans ».
Jusqu’au moins en 1938 Augusta, sa belle-mère, Louis et Fernand vivent dans l’appartement attenant à la boucherie de La Seyne, puisqu’on sait que Marie Bize y est morte trois ans après le décès d’Edouard. Il semble qu’Augusta n’ait pas hérité de la fortune sans doute conséquente d’Edouard, qui a dû revenir à sa première femme. Augusta a dû hériter seulement de la campagne des Moulières.