François Paxé, « Gueule-Cassée » de la guerre de 14-18, Médaille Militaire et Croix de Guerre, avait eu la partie gauche de sa mâchoire inférieure emportée par une balle en se lançant avec ses hommes à l’assaut de l’ennemi, en sortant d’une tranchée.

Cette blessure lui a probablement sauvé la vie, puisqu’ensuite il a été démobilisé !
C’était le 21 Octobre 1914 et il était le sergent de la 9ième Compagnie du 55ième régiment d’infanterie.
Pour cette blessure, il reçoit 918 Francs le 7 décembre 1916 !


François enfant avec son père Ferdinand, puis en uniforme du 55ième d’Infanterie,

puis avec un collègue en tenue de combat contre les armes chimiques ? Faux !! la réalité est plus terre-à-terre comme en attestent les quelques mots écrits par François derrière la photo (ça ne s’invente pas !) : « Alors que je faisais la corvée aux pommes de terre, je vois un photographe qui prend en groupe la Compagnie. L’idée me vient de poser et, sans changer de tenue, je me fais prendre avec mon camarade Castellan. Nous avons posé contre le mur des cabinets. (Aix, le 14 Janvier 1911) »

Près du bassin des Touraches, avec le neveu de François, ses bretelles ... et ses parents !

François, en haut à droite avant son mariage avec Elisa. Le barbu en haut à gauche est sans doute son frère Lazare. Ils encadrent leur père Ferdinand. Assis devant à gauche est le neveu de François. A la mort de son père, il était très proche de François et Elisa et a longtemps vécu avec eux, au grand désespoir de ma grand-mère, qui aurait préféré qu’ils s’occupent plus de Louis et de Fernand. Les autres personnages sont complètement inconnus. Le grand-père de François, Lazare Paxé ex-membre de l’équipage de la « Belle-Poule » est sans doute déjà décédé, ce qui date la photo à un peu après 1908 .
Pour la petite histoire, notons que François était le petit-fils du fameux capitaine de marine Lazare Paxé, mort à Toulon en Mai 1908 à l’âge de 87 ans. Il était le dernier survivant de l’équipage de la « Belle Poule » qui opéra en 1840 le transfert des cendres de Napoléon en France. La légende dit qu’en arrivant à Ste Hélène sous la brume, les marins se seraient écriés : Ils nous l’ont tué à l‘humidité !!