Accueil > L’ARBRE GENEALOGIQUE > La branche PAPEL > Fernand PAPEL (1910-1985), le Tonton Hercule > Le Tonton sportif

Le Tonton sportif

samedi 3 mai 2025, par Gihelpe

Fervent communiste Fernand était abonné à plusieurs revues ouvrières militantes, mais sportif invétéré il possédait quand même une belle voiture de course blanche en forme d’obus à l’arrière, avec ses sièges en cuir rouge, ses innombrables cadrans ronds à aiguilles et ses roues non-carénées.

Sous le murier devant la véranda, on y jouait sans fin avec mon frère. Un triste jour il la vendit et racheta une grosse moto grise pour aller travailler comme dessinateur aux chantiers de La-Seyne. En la voyant disparaitre au détour du chemin, je me souviens avoir souhaité qu’elle tombe en panne et qu’elle nous revienne. Un soir d’été en rentrant tout transpirant sur sa moto, il attrapa une mauvaise pleurésie et je me souviens l’avoir vu passer toute une nuit, assis sur une chaise, sans se plaindre une seule fois !
Il était passionné de compétitions de moto-ball, au moins en tant que spectateur. C’est un sport un peu passé de mode de nos jours.

Par-contre il avait fait réellement partie de l’équipe de rugby de La-Seyne pendant de nombreuses années. Sur la photo ci-dessous, il est debout au milieu !

Pour lui, la matière la plus importante à l’école, c’était le sport et il nous récompensait avec une petite pièce quand on avait une bonne note en gym sur le carnet.
Un jour il nous acheta même une belle bicyclette vert-métallisé avec des pneus blancs-immaculés.
La première fois que je suis monté dessus, j’ai failli me tuer ! Ca se passait à Toulon sur le trottoir du square le long de la voie ferrée. Il y a une longue et très légère pente jusqu’à la passerelle qui se termine par une petite barraque en bois où une demoiselle vendait des bonbons pour les enfants. Petit à petit le vélo en roue libre a pris de la vitesse et je ne savais pas freiner. Paniqué et voyant la barraque arriver à pleine vitesse, mes mains se sont crispées … sur les freins !
Le vélo s’est arrêté juste contre la barraque.
Par fierté, je n’en ai jamais parlé à personne. Plus tard, en été à la campagne, tous les soirs j’allais attendre mon père à l’arrêt du car de Toulon, et je ressens encore intactes les sensations que j’éprouvais sur ce vélo, rebondissant sur les pierres du chemin de terre.

Portfolio

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.