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Le Patron BESSON, roi du Bordigou (1828-1909)

dimanche 4 mai 2025, par Gihelpe

Ma tante Dédée aimait bien taquiner mon père Louis à chaque repas de famille en exhumant l’histoire du « Patron-Besson » et de la guerre de Kamiesh. Une histoire courte d’ailleurs puisque je pense que ni l’un ni l’autre ne connaissait beaucoup de choses à ce sujet. Joseph Besson était le père d’Emma, la femme du peintre Louis Tremelet. Il possédait une petite barque à moteur pour aller pêcher, et il en vivait à La-Capte près de Hyères. Il était à ce titre un « patron de pêche », ainsi que son père et beaucoup d’autres membres de sa famille. Par contre on se souvient que notre grand-mère disait souvent que Joseph était également responsable de la gestion des bordigous, d’où son surnom envié de « roi du bordigou »

Explications : L’étang des Pesquiers situé au milieu de l’isthme de la presqu’île de Giens est relié à la mer par 2 ou 3 canaux. Sur ces canaux, on avait établi des barrières mobiles appelées Bordigous ou Bourdigues, consistant en des espèces de claies ou râteliers en roseaux mobiles, au moyen desquels on permettait à volonté, à l’époque du frai, l’entrée du poisson de la mer dans les étangs, d’où la sortie lui était empêchée par les mêmes barrières. Ces bourdigues formaient une importante dépendance des étangs, car c’était par eux qu’ils étaient approvisionnés en poissons. Les bourdigues régulaient également l’alimentation des salins. La carte postale date de 1900. Contemporaine du patron Besson, qui avait alors 72 ans (Il est mort en 1909).

Il avait aussi reçu en 1863 une distinction pour avoir sauvé trois hommes en mer.

C’est lui qui avait dû faire la guerre de Crimée puisqu’il avait 25 ans quand cette guerre a éclaté. Il en est revenu vivant, et avait dû participer à une certaine bataille de Kamiesch qui est restée dans nos mémoires. La « baie de Kamiesch » est un des hauts lieux militaires du siège de Sébastopol, tenu par les troupes françaises, entre autres nations occupantes de la Crimée.
Il était marié avec Marie Barbagelata, qui outre son nom rigolo avait dans sa famille un cuisinier qui travaillait à Nice, puis était parti exercer dans un grand restaurant en Angleterre, à moins qu’il ne s’agisse d’une confusion avec un restaurant sur la promenade des Anglais. Lui aussi revenait souvent sur la table !!

Kamiesh-Bay est en haut à gauche.

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